Nedjma Merahi

Chorégraphe et interprète

Après une formation danse/théâtre à l’Université du Québec à Montréal, et à l’Université Paris VII en atelier de recherche chorégraphique, Nedjma intégre le Centre de Développement Chorégraphique de Toulouse où elle côtoie Mark Tompkins, Thierry Baë, Boris Charmatz.


À la suite de ce cursus, elle travaille avec différentes compagnies dont la Compagnie des prairies, la Compagnie Toujours après minuit, ainsi qu’avec les chorégraphes Hélène Iratchet et Marco
Berrettini et en théâtre avec Simon Abkarian et Nathalie Béasse.

Elle s’intéresse à de nombreuses disciplines artistiques, ce qui l’a conduit à collaborer pour différents projets et performances, avec des électro-acousticiens (Collectif Eole, Nicolas Frize), des plasticiens et photographes (Guia Besana, Gilles Toutevoix, Hwayeon Nam).

Elle participe également à différents projets cinématographiques, des moyens et longs métrages, en tant que danseuse et comédienne avec des cinéastes tels que Serge Bozon, Emmanuel Courcol, Arnold Pasquier, Vladimir Léon.

Ses connaissances en théâtre, cinéma et danse lui permettent des expériences dans le milieu journalistique : chroniqueuse danse pour une émission de radio montréalaise et chroniqueuse cinéma pour une radio toulousaine.

Elle écrit régulièrement des monologues et essais sur sa vie de danseuse, dont certains ont été publiés dans la revue de danse BALLROOM (« Les chroniques de Nedjma »).

Certaines de ces chroniques ont été transposées sur scène et interprétées sous forme de soli « Sur quel pied danser ? » dans le cadre des soirées @tensions au CDCN de Toulouse.

Elle a participé à l’écriture du texte parlé de la GIS_ELLE d’Aurélien Richard.

Elle fait partie de l’équipe réunie par Simon Abkarian pour son Electre des bas-fonds (plusieurs fois récompensé aux Molière 2020, notamment comme Meilleur spectacle dans un théâtre public), en tournée partout en France.

Elle développe son travail chorégraphique autour de la question de l’interprétation et de la notion de transmission avec Kiss & Cry (crée à partir d’une partition d’un sport de haut niveau) et BDG dans le cadre d’une commande du Théâtre de Brétigny pour le festival la Beauté du geste sur la gestuelle de différents artisans.

Son dernier spectacle CDD=Chroniques D’une Danseuse, crée à partir d’archives de la danse du XXème et XXIème siècle, a été notamment joué au Festival Danse Dense à Montreuil, au CDCN L’Echangeur-Hauts de France, au Festival Neuf-Neuf de Toulouse.

La compagnie Eugène

EUGENE GIRAUDET, UN PIONNIER
La Compagnie Eugène a souhaité rendre hommage au pionnier du répertoire, outil indispensable pour constituer un ensemble de ressources jusque-là inexistantes.
Eugène Giraudet est né en 1860, il se qualifiait lui-même d’« auteur et maitre chorégraphe » et publia de nombreux traités et méthodes de danse.
C’est à la fin du XIXe siècle que naissent les premiers regroupements de maîtres de danse telle que « l’Académie internationale des auteurs, professeurs et maîtres de danse, tenue et maintien » également créée par Eugène Giraudet.

Son but était de créer un répertoire jusque-là inexistant qui peinait à se renouveler. Il ciblait le répertoire de « danse de bal » prédominante à cette époque et inventa une codification qui permettrait de préserver les œuvres.

 

La Compagnie Eugène est une jeune compagnie basée sur Toulouse dirigée par Nedjma Merahi.

La création de la compagnie s’est faite très naturellement à la suite de ma formation de danseuse au sein du CDCN Occitanie de Toulouse.

Une résidence de recherche au CDCN Occitanie de Toulouse m’a permis de proposer une première création : une série de soli proposés dans le cadre des soirées @tensions au CDCN Toulouse/ Occitanie en 2011-2012.

J’ai pu continuer à développer mon processus créatif grâce à plusieurs résidences et affiner ma recherche artistique.

Je m’intéresse à la question fondamentale de l’interprétation.
J’envisage de mettre en place une forme de théâtre-danse documentaire constituée d’archives, de témoignages et de reconstitutions….

Je souhaite questionner le processus de création de l’interprète lorsqu’il est contraint par des règles imposées afin de pouvoir rendre visible les outils qu’il va mettre en œuvre dans le processus créatif.

Ce qui m’intéresse particulièrement ce sont les propositions et nécessités de l’interprète de choisir et donc d’interpréter de façon totalement subjective des directives concrètes.